Le partenariat patient : L’avenir de la démocratie en santé ?

Le partenariat patient se démocratise ces dernières années en France. Il constitue le point de rencontre entre l’offre de soins et la demande répondant ainsi à un besoin très fort dans notre société.

Depuis une vingtaine d’années, les rapports entre les professionnels de santé et les patients ont profondément changé.

La loi Kouchner, votée en 2002, a largement contribué au développement de la démocratie sanitaire en France. C’est même devenu une mission sociétale qui, d’un point de vue éthique, entend le respect pour chacun de disposer soi-même de sa santé et de choisir les options qui correspondent à ses souhaits, ses valeurs ou ses projets de vie.
L’objectif étant d’améliorer la prise en soin et l’intégration sociale de la personne vivant avec la maladie chronique et/ou le handicap.

En effet, les professionnels de santé se sont aperçus que la coopération du patient donnait de bien meilleurs résultats avec une alliance thérapeutique à la clé. En recueillant sa parole, le médecin peut compléter et affiner l’information à la faveur d’un jeu de questions/réponses qui crée, au fil du temps, un lien de confiance. Son écoute lui permet d’ajuster le traitement aux possibilités réelles du patient. Ce dernier est au cœur des soins désormais.

Les enjeux sont d’ailleurs de taille car aujourd’hui, 20 % de la population française, un actif sur six, vit avec une maladie chronique (source INVS 2014). Les maladies chroniques représentent 2 /3 des remboursements totaux de l’assurance maladie, soit 90 milliards d’euros en 2011 (source : CNAM). En moyenne, un patient passe entre 5 et 10 heures par an avec les professionnels de santé et en même temps, lui et son entourage, prennent soin de sa vie avec la maladie jusqu’à 6 250 heures par an (source Coulter 2011).

Au fil des évolutions, inspirées du modèle canadien notamment, on parle depuis quelques années de « partenariat patient ». Une approche basée sur l’idée que le patient a acquis des connaissances basées sur son propre vécu de la maladie.

Des diplômes en démocratie sanitaire

Le patient peut ainsi atteindre trois niveaux : le premier stade, celui de « partenaire », le second celui de patient ressource. Ce dernier est capable de transmettre au mieux son expérience à ses pairs. Et enfin le patient coach, stade ultime, qui nécessite des compétences plus pointues lui permettant notamment d’accompagner un individu ou un groupe.

Depuis 2018, la Haute autorité de santé (HAS) a d’ailleurs développé plusieurs projets pour promouvoir la « participation patient » comme le programme d’amélioration continue du travail en équipe (PACTE). En France, les diplômes universitaires (DU) et masters en démocratie sanitaire et éducation thérapeutique se multiplient.

Même s’il y a consensus sur le potentiel offert par une participation des patients au système de santé, les limites de ce modèle existent cependant et nécessitent un encadrement et un soutien des patients dans leurs nouvelles fonctions notamment par les équipes soignantes. Toujours dans ce souci éthique de bienveillance réciproque, il s’avère nécessaire d’accompagner le patient partenaire afin qu’il soit un allié. Chacun apporterait son expertise. Ainsi, patient et soignant pourraient devenir complémentaires. La qualité des soins et l’alliance soignant-soigné seraient une plus-value de taille. Une relation tripartite efficiente pourrait ainsi se développer entre le “patient expert”, le “patient en soins” et l’équipe soignante. 

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