Formations universitaires et sensibilisation à l'éthique de santé EREGIN entête à bulle bleu
Formations universitaires et sensibilisation à l'éthique de santé EREGIN entête à bulle bleu

L’éthique : une compétence à part entière

L’éthique ne se définit plus aujourd’hui comme un discours moral à propos des pratiques professionnelles. Elle est, ces dernières années, de plus en plus envisagée comme une dimension du professionnalisme médical et considérée comme une compétence que les professionnels doivent développer et intégrer à leurs pratiques afin d’agir de manière adéquate en situation.
Ce besoin d’une éthique plus pragmatique modifie donc les modèles de formation qui tendent à se focaliser davantage sur la capacité des acteurs en situation. La formation en éthique, qu’elle soit initiale ou continue, a, par conséquent, tout son intérêt pour aider les professionnels à revisiter leurs fondements, les finalités et les moyens de leur action. Le but étant d’aboutir à une pratique professionnelle plus critique, plus réflexive et plus responsable.
A noter que pour l’ensemble des doctorants, toutes spécialités confondues, la formation à l’éthique de la recherche et à l’intégrité scientifique est obligatoire depuis 2016.
Et c’est également une des missions dictées par l’arrêté ministériel du 4 janvier 2012, portant sur la constitution, composition et fonctionnement des espaces de réflexion éthique régionaux.

Diplôme universitaire (DU) : Ethique et pratiques de santé-Contribution des sociétés créoles.

De janvier à novembre 2019

La mise en place de formations universitaires fait partie des attributions des espaces de réflexion éthique. Dès 2017, l’EREGIN avait réfléchi à la mise en œuvre d’un diplôme universitaire (D.U.) : Ethique et pratiques de santé, contribution des sociétés créoles.

Ce D.U. a été porté par l’EREGIN et la faculté de médecine de l’université des Antilles avec la participation de l’ERERM (espace de réflexion éthique régional de la Martinique).
Cette formation s’adresse à des docteurs et internes en médecine, à des professionnels et étudiants du secteur sanitaire et médico-social et à des étudiants des 2e et 3e cycle.
Au total 31 candidats, sur les deux régions (Guadeloupe et Martinique), ont assisté aux cours et plus de 36 intervenants ont été mobilisés, de Guadeloupe, de Martinique, de France métropolitaine et même du Canada : chercheurs, psychiatre, psychologue clinicien, gynécologue, médecins, cadres de santé, avocats, ergothérapeute, directeur d’établissement etc.
Parmi les plus connus et incontournables figurent Valérie Denux, ex-directrice générale de l’agence de santé Guadeloupe, St Martin et St Barthélemy, Franck Garain, enseignant et maître de conférence, Stéphanie Mulot, professeur en sociologie et docteur en anthropologie sociale (Toulouse), Pr Marcel-Louis Viallard,  professeur associé, praticien hospitalier médecine de la douleur et médecine palliative, spécialiste en anesthésie-réanimation, Pr Dominique Folscheid, professeur de philosophie émérite, Pr Pierre Jouannet, professeur de biologie, académicien de médecine, Jacques Chevalier, professeur en sociologie et anthropologie (Ottawa)

Objectifs

Ce diplôme universitaire a pour ambition de faire progresser et prospérer la démarche éthique dans notre région.

Il apporte ainsi aux professionnels et étudiants les bases théoriques en éthique dans le domaine sanitaire et médico-social, tout comme les fondamentaux créoles pour la prise en charge des patients.

Préparation

On doit la mise en place de ce D.U à un groupe de travail constitué de membres du conseil d’orientation de l’EREGIN (et de trois membres de l’ERERM).
Ces derniers ont veillé à ce que les unités d’enseignement suivent une articulation cohérente et facilitent l’apprentissage des participants. Sur près d’une année, ce groupe a constitué un vivier d’intervenants de qualité et préparé avec chacun d’eux le contenu des cours, des épreuves, de leurs corrections, sans oublier de gérer les aspects logistiques inhérents à la préparation de D.U.
Ce travail de longue haleine a donné lieu à une campagne de communication en novembre 2018 en Guadeloupe comme en Martinique, auprès de structures sanitaires et médico-sociales, de structures de formation et de l’université des Antilles.

Le but : collecter un nombre suffisant d’inscriptions, pour couvrir notamment les frais de déplacement et d’hébergement de certains intervenants.

Organisation

Les cours ont eu lieu une semaine par mois, sur quatre mois, soit de janvier à mai 2019 (sauf avril).
L’intérêt porté à la formation s’est manifesté à travers le taux d’assiduité de plus de 93 % sur les quatre semaines de cours, sur la participation et l’interaction des candidats et sur la présence de 29 d’entre eux sur 31 à l’épreuve écrite au mois de juin suivant.
La correction de la première épreuve, étude d’un cas clinique, s’est déroulée en septembre 2019. Celle des mémoires-articles qui constitue la seconde épreuve, s’est réalisée vers la mi-novembre.

Programme

Le programme du D.U est très complet : il comprend dix unités d’enseignement (UE) sur les thématiques suivantes :

Fondements de l’éthique : quelle est la genèse de la réflexion éthique ? Quelles en sont les bases ?

Ethique, droit et déontologie : quels sont les repères législatifs qui se réfèrent à l’éthique biomédicale ?

Éthique et enjeux managériaux et économiques : les logiques de performance et de maîtrise des coûts au sein du système de santé et des hôpitaux sont-elles compatibles avec le principe de solidarité et de justice sociale inscrit dans la constitution française, les valeurs, l’éthique, la déontologie et le droit ?

– Fondement d’une éthique en société créole : repères éthiques de prise en charge de la personne dans un espace culturel donné, à savoir la société créole.

Ethique et relation de soin :  quelles sont les différentes dimensions de la relation de soin ?

– Ethique et techniques interventionnelles sur le corps et le patrimoine génétique humain : le véritable enjeu est celui d’une communication et d’une véritable compréhension des connaissances acquises et des applications possibles dans notre monde

– Ethique et populations vulnérables : la vulnérabilité affecte aussi bien les patients que les soignants. L’effort éthique se concentre sur la manière de la comprendre et de la gérer.

– Ethique et recherche : quels sont les repères législatifs encadrant la recherche clinique ? Comment les personnes incluses dans un essai clinique sont-elles protégées ?

– Processus de décision en éthique : outils permettant la mise en pratique des concepts abordés au cours du DU.

– Méthodologie : apprendre à utiliser la pensée comme un outil

Bilan

Grâce à l’implication du CO (conseil d’orientation de l’EREGIN), à l’investissement des membres du directoire et de la coordination pour préparer et mettre en œuvre les cours, sélectionner les intervenants, accompagner des candidats dans leur apprentissage, construire les sujets, organiser la correction et surveillance des épreuves, le bilan de cette 1ere session est satisfaisant et encourageant.

 En effet, sur 31 candidats inscrits le taux d’assiduité aux quatre semaines de cours est de plus de 93%, 28 ont passé l’épreuve écrite avec un taux de réussite de 89 %, 21 ont rendu leur mémoire-article ; ce qui porte le taux de réussite au D .U (épreuve écrite + mémoire-article) à 56,25 %. Cette action de formation sera reconduite inévitablement).

 

 

Prérequis et droits d’inscriptions

 –  Bac + 2

 –  Étudiants : 2e et 3e cycle : 700 euros

 –  Individuel : 900 euros

 –  Conventionné (prise en charge par l’employeur ou Pôle-Emploi) : 1700 euros

 

Formations sur l’intégrité scientifique dans la recherche

Acteurs clés de la bioéthique et de l’éthique médicale, les espaces de réflexion éthique régional (ERER) contribuent à développer à l’échelle de leur région, une véritable culture éthique chez les professionnels de santé et le grand public.
La mission de formation fait donc partie intégrante de son champ de compétence.Parmi ces formations figurent celle consacrée à l’intégrité scientifique dans la recherche, notion qui correspond à l’ensemble des valeurs et des règles qui garantissent l’honnêteté et la rigueur de la recherche scientifique.

 En un mot : la déontologie du métier de chercheur.

Destinée aux doctorants (obligatoire dans leur cursus), basés en Guadeloupe et en Martinique, aux acteurs de la recherche et aux enseignants-chercheurs, cette formation a été co-organisée par l’EREGIN (membres du conseil d’orientation), le Cirad (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et les écoles doctorales de l’Université des Antilles.
Selon Pr Philipe Feldmann, « la recherche doit bénéficier à la société et ce bénéfice dépend notamment de la qualité des actions de recherche mais aussi de la manière dont elle est conduite, en tenant compte de principes éthiques et de l’application de règles déontologiques qui sont les garants de l’intégrité scientifique et de la fiabilité des résultats ».

La formation entend répondre à toutes les questions liées à l’intégrité en recherche et aux atouts qu’elle comporte.

Elle permet également une maîtrise du volet éthique lié à son activité en cas de demande d’un financeur (région, Europe, national), d’un éditeur, d’un jury, d’une partenaire de recherche, d’un journaliste ou d’un ami.

Ateliers en Guadeloupe et en Martinique

Janvier 2019

Programme

Deux journées de formation, sous forme d’ateliers, ont été organisées en janvier 2019 : l’une sur le campus de Schoelcher en Martinique et l’autre sur le campus de Fouillole à Pointe-à-Pitre.

Intervenants

Cette session de janvier 2019 a été menée par trois intervenants venus de Montpellier et du Canada, spécialistes d’une méthode de formation dite participative, dont l’originalité a généré un enthousiasme unanime :

Pr Jacques Chevalier, professeur émérite au département de sociologie et d’anthropologie et à l’institut d’économie politique de l’Université de Carleton, Ottawa, Canada. Il travaille depuis des dizaines d’années sur les méthodes et moyens au service des recherches et actions participatives (RAP), de la planification et de l’évaluation de projets en RAP à travers le monde. 

-Dr Philippe Feldman délégué à la déontologie et à l’intégrité scientifique au CIRAD* national, membre du conseil scientifique (biodiversité)/Parc national de la Guadeloupe – initiateur de projets collaboratifs décidés par l’Outre-mer pour l’Outre-mer, pour la conservation, la gestion et la valorisation de la biodiversité pour le développement. 

-Dr Sylvie Blangy, chercheure au CEFE (centre d’écologie fonctionnelle et évolutive) du CNRS et directrice du GDR PARCS (participatory action research and citizen sciences), géographe et économiste de formation. Elle a développé de nouvelles méthodes de recherche mettant en relation l’expertise locale et les connaissances scientifiques.

*CIRAD : centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.

Trois journées de séminaires

Juin 2018

Programme

Ces trois journées de séminaire étaient articulées autour de plusieurs temps forts :

  • Jour 1 :  un atelier réservé aux doctorants de la Guadeloupe, selon la méthode participative originale dite : RAP (Recherche
    Action-Participation) maîtrisée par nos deux intervenants.
  • Jour 2 : un atelier destiné aux chercheurs et ingénieurs en recherche et aux membres de l’EREGIN et séminaire en accès libre sur le thème : « Intégrité scientifique : une préoccupation nouvelle pour une question ancienne ». Ouverture par le Pr Janky, directeur de l’EREGIN et président de l’Université des Antilles.
  • Jour 3 : un atelier pour doctorants de la Martinique (sur le campus de Schoelcher).

Intervenants

Lors d’une première session en juin 2018, la formation a été menée par deux intervenants de renom : Dr Philippe Feldman, délégué à la déontologie et à l’intégrité scientifique au CIRAD national, membre du conseil scientifique (biodiversité)/Parc national de la Guadeloupe, initiateur de projets collaboratifs décidés par l’Outre-mer pour l’Outre-mer, pour la conservation, la gestion et la valorisation de la biodiversité pour le développement.
Ainsi que Dr Sylvie Blangy, chercheure au CEFE (centre d’écologie fonctionnelle et évolutive) du CNRS et directrice du GDR PARCS (participatory action research and citizen Sciences), géographe et économiste de formation. Elle a également développé de nouvelles méthodes de recherche mettant en relation l’expertise locale et les connaissances scientifiques. 

Journée de formation intégrité scientifique 2018 EREGIN - Formation en groupe entre professionnels de la santé en Guadeloupe
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