L'éthique : une compétence à part entière
L’éthique ne se définit plus aujourd’hui comme un discours moral à propos des pratiques professionnelles. Elle est, ces dernières années, de plus en plus envisagée comme une dimension du professionnalisme médical et considérée comme une compétence que les professionnels doivent développer et intégrer à leurs pratiques afin d’agir de manière adéquate en situation.
Ce besoin d’une éthique plus pragmatique modifie donc les modèles de formation qui tendent à se focaliser davantage sur la capacité des acteurs en situation. La formation en éthique, qu’elle soit initiale ou continue, a, par conséquent, tout son intérêt pour aider les professionnels à revisiter leurs fondements, les finalités et les moyens de leur action. Le but étant d’aboutir à une pratique professionnelle plus critique, plus réflexive et plus responsable.
A noter que pour l’ensemble des doctorants, toutes spécialités confondues, la formation à l’éthique de la recherche et à l’intégrité scientifique est obligatoire depuis 2016.
Et c’est également une des missions dictées par l’arrêté ministériel du 4 janvier 2012, portant sur la constitution, composition et fonctionnement des espaces de réflexion éthique régionaux.
FORMATIONS & SENSIBILISATION à l'éthique
Ethique : une formation sur-mesure pour les membres du conseil d’orientation de l’EREGIN
Les membres du conseil d'orientation (CO) de l'espace de réflexion éthique de Guadeloupe et des Îles du Nord (EREGIN) ont suivi une formation axée sur la méthodologie de la réflexion éthique. Un programme spécifique destiné à optimiser leur savoir-faire. Cette formation, dispensée en 2021, fera l’objet d’un bilan le 20 septembre 2024.
Septembre 2024
« Le domaine de l’éthique n’est plus perçu comme un domaine d’expertise appartenant à des sachants, explique Armand Dirand, conseiller en éthique et formateur. Il se pense davantage comme un espace de questionnements et de débats, à travers une approche collective fondée sur le dialogue et le croisement des regards. Toutefois, la construction d’une réflexion éthique peut demander une certaine technicité au plan méthodologique, qu’il est utile de s’approprier ».
C’est donc dans cet objectif que la dizaine de membres du conseil d’orientation* (CO) de l’espace de réflexion éthique de Guadeloupe et des Îles du Nord (EREGIN) a suivi, entre mars et juin 2021, une formation à distance de plus de 17 heures. Un programme sur-mesure destiné à leur apporter des notions de base et des outils méthodologiques nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.
Compétences essentielles
« L’un des enjeux de cette formation est stratégique, précisent les membres du directoire de l’EREGIN. Dans la mesure où les membres du CO sont chargés de déterminer la programmation des interventions et des manifestations de l’EREGIN, la maîtrise d’une réflexion éthique et de sa construction est indispensable. Cette formation leur a également fourni des outils pour faciliter leurs interventions au nom de l’EREGIN, que ce soit lors de colloques, débats, comités d’éthique ou interventions médiatiques ».
Le contenu de la formation s’est déroulé de manière séquencée : comment construire une réflexion éthique ? Comment le faire de manière collective ? Comment l’animer ? Comment en rendre compte ? Et enfin, comment l’adapter en fonction des différents contextes (comité d’éthique, débat public, réunion d’équipe, etc.) ?
« L’idée était en quelque sorte de leur apporter un « kit de survie » autour de la réflexion éthique, souligne Armand Dirand. Leur apprendre à partir de leurs représentations à utiliser ce qu’ils ont déjà, ce qu’ils sont, leurs expériences ou leurs réflexions pour mieux les structurer au service d’un questionnement collectif. Et surtout comment encourager et animer cette réflexion dans des contextes variés ». Cette formation, adaptée et pertinente, a donc offert des compétences essentielles aux membres du CO de l’EREGIN. Un savoir-faire optimisé pour enrichir leur pratique éthique sur le terrain.
Quelques mois après la formation, un 1er bilan d’étape a été mené afin de s’assurer de la bonne prise en main des outils et faire le point sur les compétences en cours d’acquisition ou acquises.
Deux ans plus tard, un tour de table s’impose avec, pourquoi pas, une séance de révisions sur les notions clés. C’est ce que propose le formateur, à la demande de l’EREGIN, le 20 septembre 2024, dans un cadre, à la fois convivial et studieux, où les échanges et retours d’expériences auront toute leur place.
*Le conseil d’orientation est composé de deux grands collèges : un collège de personnalités du soin et de la recherche médicale et un collège de personnalités ayant des compétences et/ou intérêt pour les questions éthiques relatives au champ d’action des espaces de réflexion éthique.
Ethique et santé mentale
Novembre 2023
Promouvoir la santé mentale dans la relation d'aide et de soins
L’instance d’éducation et de promotion de la santé de Guadeloupe et des Iles du Nord (IREPS) a mis en place une formation sur la santé mentale dans la relation d’aide et de soins dans le but de développer les compétences en santé mentale des professionnels médico-psycho-sociaux, en faveur d’un accompagnement des personnes en souffrance psychique, dans leur parcours de vie et de soins sur le territoire de la Guadeloupe, Saint Martin et Saint Barthélemy.
Ce travail de longue haleine, en lien avec de nombreux partenaires et professionnels, se déroulera entre 2023 et 2024 en plusieurs modules.
Un des modules portant sur le questionnement et la réflexion éthiques en santé mentale a été confié à Mme Marie-Lise SALIN-HAUSSWALD et à M. Marc BERNOS, tous deux psychologues cliniciens et membres du conseil d’orientation de l’espace de réflexion éthique de Guadeloupe et des Îles du Nord depuis de nombreuses années.
« Faire au mieux dans le respect des personnes, de leurs droits, de leur autonomie et de leur dignité. »
En matière de santé mentale, les questions éthiques prennent une importance cruciale en raison de la vulnérabilité des patients. Dre Marie-Lise Salin, docteure en psychologie clinique, nous éclaire sur la nécessité d'une écoute attentive et d'une réflexion éthique collective pour accompagner au mieux les patients.
Les questions éthiques sont souvent exacerbées en santé mentale en raison de la nature des troubles mentaux qui peuvent affecter la capacité des patients à prendre des décisions éclairées. Comment aider les soignants sur cette problématique ?
Les troubles mentaux, tout comme les effets secondaires de certains traitements associés, peuvent, en effet, affecter les capacités de jugement, de discernement et par conséquent la disposition d’un patient à prendre des décisions éclairées.
Grâce à une démarche de réflexion éthique impulsée de manière collégiale, le soignant peut l’accompagner avec bienveillance et sans jamais lui dicter sa conduite. Le questionnement éthique, alimenté par des valeurs essentielles comme la bienfaisance et la justice, aide le patient à analyser sa situation avec un regard différent. Si je prends cette décision, quelles seront les conséquences ? Pour moi ? Pour ma famille ? Quelle mesure aura le moins d’impact négatif ? L’objectif est de l’aider à trouver la solution la plus juste possible.
Quelle est l'importance de la collaboration interdisciplinaire dans la résolution des dilemmes éthiques en santé mentale ?
Dans le domaine de l’éthique, la réflexion doit impérativement être collective. Un soignant seul va raisonner en fonction de son statut, de son identité professionnelle et de ses valeurs. Or, face à un dilemme éthique, comme les soins sous contrainte, il faut élargir le spectre de la réflexion pour aboutir à des choix ajustés et raisonnables résultant de l’étude des diverses possibilités évoquées lors de ces échanges interdisciplinaires. La réponse apportée doit être globale et faire consensus.
Par exemple, un psychiatre n’aura pas la même approche ni les mêmes arguments qu’une infirmière ou qu’une assistante sociale. Tous les différents points de vue exprimés sont à prendre en compte et permettent une progression dans la discussion.
Cette collaboration interdisciplinaire sous-entend toutefois une grande qualité de communication et d’écoute active dans une même direction. L’éthique en psychiatrie est avant tout une règle de conduite qui porte sur une offre de soins adaptée qui prend en compte le sujet malade dans sa globalité. L’éthique, c’est aussi un savoir-être qui amène tout professionnel de santé mentale à être dans une relation soignant-soigné de qualité. Cet état d’esprit ouvre le champ des possibles. La réflexion éthique au sein des établissements de santé mentale peut s’organiser et s’enrichir dans le cadre d’un comité d’éthique.
Quelles sont les principales considérations éthiques lorsque l’on travaille avec des populations vulnérables, comme les enfants ou les personnes âgées ?
Chaque individu a le droit fondamental d’accéder aux soins et d’être écouté dans ses désirs et ses besoins. Le consentement est une des considérations éthiques les plus essentielles. Cela implique une vigilance et une réelle écoute afin de préserver cette autonomie. Par exemple, dans le cas d’un bébé qui ne parle pas encore, les soignants observeront ses réactions, sa gestuelle, car c’est son corps qui va s’exprimer. Le respect de la dignité et de l’intégrité physique et psychique d’un enfant est primordial.
Autre valeur importante : celle de la liberté. Le dilemme éthique se pose en particulier lorsqu’elle s’oppose à l’intérêt collectif. Ce cas s’est très souvent posé lors de la crise sanitaire lorsque des patients en EHPAD*, par exemple, refusaient la vaccination tout en souhaitant conserver leur vie sociale, nécessaire à leur équilibre. Charge aux équipes de trouver les solutions intermédiaires les plus adaptées pour maintenir le bien-être de tous les individus.
Le troisième principe à respecter est celui d’équité. Enfant, bébé, personnes âgées dépendantes ou non… Les droits sont les mêmes, notamment dans l’accès aux soins et dans leur continuité, ainsi que dans la qualité de la prise en soins. Par exemple, les résidents d’un EHPAD ont les mêmes droits que les personnes âgées à domicile. Certaines structures l’oublient en limitant, voire entravant, certaines libertés comme celles d’avoir une vie affective et sexuelle.
Pour que le cadre des soins soit porteur, il est important d’y introduire un des fondements de l’éthique clinique, à savoir : entendre, respecter et comprendre la personne malade dans sa singularité et son intégrité.
*EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Démarche et outils du questionnement éthique en santé : bilan de formation pour les membres du CO
Une formation a été dispensée aux membres du conseil d’orientation (CO) de l’espace de réflexion éthique de Guadeloupe et des Iles du Nord (EREGIN).
Juin 2021
Programme
Le programme a été conçu sur mesure pour les membres du conseil d’orientation, au plus près de leurs attentes et besoins, notamment pour une montée en compétence face à des problématiques éthiques à traiter lors de réunions de comité d’éthique ou lors de groupes de réflexion éthique ou encore lors d’interventions diverses sur le questionnement éthique en général ou sur la dimension éthique d’une thématique en particulier.
Il faut préciser que les membres du CO ont pour mission de générer des travaux de réflexion éthique prenant en compte les attentes et besoins de leurs territoires, de participer à la mise en œuvre des actions qui promeuvent la réflexion éthique , notamment dans les pratiques professionnels des soignants. Ils ont aussi pour mission de participer à l’étude des saisines que leur transmettent les professionnels de santé qui sollicitent leur éclairage.
Les participants ont pu donc acquérir les outils nécessaires pour initier une démarche de questionnement éthique, participer à une concertation autour d’enjeux éthiques et enfin valoriser et adapter la réflexion éthique.
Savoir initier et s’engager dans une démarche de concertation en éthique dans le champ de la santé dans un contexte institutionnel, être capable de conduire et d’animer une démarche de concertation autour de thématiques ou de situations complexes d’un point de vue éthique, pouvoir restituer, valoriser et communiquer les réflexions d’un débat éthique en fonction du contexte et des objectifs ont constitué les principales ambitions fixées par la direction de l’EREGIN pour ses membres.
Le bilan de la formation s’est tenu en décembre 2022. Les évaluations ont révélé que les ambitions fixées ont été remplies par chacun des participants ; lesquels ont pu mettre à profit les connaissances et aptitudes acquises.
Intervenant
Cette formation dispensée par Armand Dirand, philosophe de formation, consultant en éthique et formateur, s’est déroulée en plusieurs séquences sur plusieurs semaines entre mars et juin 2021. Les séances de formation étaient diverses et attractives, associant ateliers, échanges, analyses et approches méthodologiques et pragmatiques.
Diplôme universitaire (DU) : Ethique et pratiques de santé-Contribution des sociétés créoles.
La mise en place de formations universitaires fait partie des attributions des espaces de réflexion éthique. Dès 2017, l’EREGIN avait réfléchi à la mise en œuvre d’un diplôme universitaire (D.U.) : Ethique et pratiques de santé, contribution des sociétés créoles.
De janvier à novembre 2019
Ce D.U. a été porté par l’EREGIN et la faculté de médecine de l’université des Antilles avec la participation de l’ERERM (espace de réflexion éthique régional de la Martinique).
Cette formation s’adresse à des docteurs et internes en médecine, à des professionnels et étudiants du secteur sanitaire et médico-social et à des étudiants des 2e et 3e cycle.
Au total 31 candidats, sur les deux régions (Guadeloupe et Martinique), ont assisté aux cours et plus de 36 intervenants ont été mobilisés, de Guadeloupe, de Martinique, de France métropolitaine et même du Canada : chercheurs, psychiatre, psychologue clinicien, gynécologue, médecins, cadres de santé, avocats, ergothérapeute, directeur d’établissement etc.
Parmi les plus connus et incontournables figurent Valérie Denux, ex-directrice générale de l’agence de santé Guadeloupe, St Martin et St Barthélemy, Franck Garain, enseignant et maître de conférence, Stéphanie Mulot, professeur en sociologie et docteur en anthropologie sociale (Toulouse), Pr Marcel-Louis Viallard, professeur associé, praticien hospitalier médecine de la douleur et médecine palliative, spécialiste en anesthésie-réanimation, Pr Dominique Folscheid, professeur de philosophie émérite, Pr Pierre Jouannet, professeur de biologie, académicien de médecine, Jacques Chevalier, professeur en sociologie et anthropologie (Ottawa)
Objectifs
Ce diplôme universitaire a pour ambition de faire progresser et prospérer la démarche éthique dans notre région.
Il apporte ainsi aux professionnels et étudiants les bases théoriques en éthique dans le domaine sanitaire et médico-social, tout comme les fondamentaux créoles pour la prise en charge des patients.
Préparation
On doit la mise en place de ce D.U à un groupe de travail constitué de membres du conseil d’orientation de l’EREGIN (et de trois membres de l’ERERM).
Ces derniers ont veillé à ce que les unités d’enseignement suivent une articulation cohérente et facilitent l’apprentissage des participants. Sur près d’une année, ce groupe a constitué un vivier d’intervenants de qualité et préparé avec chacun d’eux le contenu des cours, des épreuves, de leurs corrections, sans oublier de gérer les aspects logistiques inhérents à la préparation de D.U.
Ce travail de longue haleine a donné lieu à une campagne de communication en novembre 2018 en Guadeloupe comme en Martinique, auprès de structures sanitaires et médico-sociales, de structures de formation et de l’université des Antilles.
Le but : collecter un nombre suffisant d’inscriptions, pour couvrir notamment les frais de déplacement et d’hébergement de certains intervenants.
Organisation
Les cours ont eu lieu une semaine par mois, sur quatre mois, soit de janvier à mai 2019 (sauf avril).
L’intérêt porté à la formation s’est manifesté à travers le taux d’assiduité de plus de 93 % sur les quatre semaines de cours, sur la participation et l’interaction des candidats et sur la présence de 29 d’entre eux sur 31 à l’épreuve écrite au mois de juin suivant.
La correction de la première épreuve, étude d’un cas clinique, s’est déroulée en septembre 2019. Celle des mémoires-articles qui constitue la seconde épreuve, s’est réalisée vers la mi-novembre.
Programme
Le programme du D.U est très complet : il comprend dix unités d’enseignement (UE) sur les thématiques suivantes :
– Fondements de l’éthique : quelle est la genèse de la réflexion éthique ? Quelles en sont les bases ?
– Ethique, droit et déontologie : quels sont les repères législatifs qui se réfèrent à l’éthique biomédicale ?
– Éthique et enjeux managériaux et économiques : les logiques de performance et de maîtrise des coûts au sein du système de santé et des hôpitaux sont-elles compatibles avec le principe de solidarité et de justice sociale inscrit dans la constitution française, les valeurs, l’éthique, la déontologie et le droit ?
– Fondement d’une éthique en société créole : repères éthiques de prise en charge de la personne dans un espace culturel donné, à savoir la société créole.
– Ethique et relation de soin : quelles sont les différentes dimensions de la relation de soin ?
– Ethique et techniques interventionnelles sur le corps et le patrimoine génétique humain : le véritable enjeu est celui d’une communication et d’une véritable compréhension des connaissances acquises et des applications possibles dans notre monde
– Ethique et populations vulnérables : la vulnérabilité affecte aussi bien les patients que les soignants. L’effort éthique se concentre sur la manière de la comprendre et de la gérer.
– Ethique et recherche : quels sont les repères législatifs encadrant la recherche clinique ? Comment les personnes incluses dans un essai clinique sont-elles protégées ?
– Processus de décision en éthique : outils permettant la mise en pratique des concepts abordés au cours du DU.
– Méthodologie : apprendre à utiliser la pensée comme un outil
Grâce à l’implication du CO (conseil d’orientation de l’EREGIN), à l’investissement des membres du directoire et de la coordination pour préparer et mettre en œuvre les cours, sélectionner les intervenants, accompagner des candidats dans leur apprentissage, construire les sujets, organiser la correction et surveillance des épreuves, le bilan de cette 1ere session est satisfaisant et encourageant.
En effet, sur 31 candidats inscrits le taux d’assiduité aux quatre semaines de cours est de plus de 93%, 28 ont passé l’épreuve écrite avec un taux de réussite de 89 %, 21 ont rendu leur mémoire-article ; ce qui porte le taux de réussite au D .U (épreuve écrite + mémoire-article) à 56,25 %. Cette action de formation sera reconduite inévitablement).
Prérequis et droits d’inscriptions :
– Bac + 2
– Étudiants : 2e et 3e cycle : 700 euros
– Individuel : 900 euros
– Conventionné (prise en charge par l’employeur ou Pôle-Emploi) : 1700 euros
Formations sur l’intégrité scientifique dans la recherche
Acteurs clés de la bioéthique et de l’éthique médicale, les espaces de réflexion éthique régional (ERER) contribuent à développer à l’échelle de leur région, une véritable culture éthique chez les professionnels de santé et le grand public.
La mission de formation fait donc partie intégrante de son champ de compétence.Parmi ces formations figurent celle consacrée à l’intégrité scientifique dans la recherche, notion qui correspond à l’ensemble des valeurs et des règles qui garantissent l’honnêteté et la rigueur de la recherche scientifique.
En un mot : la déontologie du métier de chercheur.
Destinée aux doctorants (obligatoire dans leur cursus), basés en Guadeloupe et en Martinique, aux acteurs de la recherche et aux enseignants-chercheurs, cette formation a été co-organisée par l’EREGIN (membres du conseil d’orientation), le Cirad (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et les écoles doctorales de l’Université des Antilles.
Selon Pr Philipe Feldmann, « la recherche doit bénéficier à la société et ce bénéfice dépend notamment de la qualité des actions de recherche mais aussi de la manière dont elle est conduite, en tenant compte de principes éthiques et de l’application de règles déontologiques qui sont les garants de l’intégrité scientifique et de la fiabilité des résultats ».
La formation entend répondre à toutes les questions liées à l’intégrité en recherche et aux atouts qu’elle comporte.
Elle permet également une maîtrise du volet éthique lié à son activité en cas de demande d’un financeur (région, Europe, national), d’un éditeur, d’un jury, d’une partenaire de recherche, d’un journaliste ou d’un ami.
1. Ateliers en Guadeloupe et en Martinique
Janvier 2019
Programme
Deux journées de formation, sous forme d’ateliers, ont été organisées en janvier 2019 : l’une sur le campus de Schoelcher en Martinique et l’autre sur le campus de Fouillole à Pointe-à-Pitre.
Intervenants
Cette session de janvier 2019 a été menée par trois intervenants venus de Montpellier et du Canada, spécialistes d’une méthode de formation dite participative, dont l’originalité a généré un enthousiasme unanime :
– Pr Jacques Chevalier, professeur émérite au département de sociologie et d’anthropologie et à l’institut d’économie politique de l’Université de Carleton, Ottawa, Canada. Il travaille depuis des dizaines d’années sur les méthodes et moyens au service des recherches et actions participatives (RAP), de la planification et de l’évaluation de projets en RAP à travers le monde.
– Dr Philippe Feldman délégué à la déontologie et à l’intégrité scientifique au CIRAD* national, membre du conseil scientifique (biodiversité)/Parc national de la Guadeloupe – initiateur de projets collaboratifs décidés par l’Outre-mer pour l’Outre-mer, pour la conservation, la gestion et la valorisation de la biodiversité pour le développement.
– Dr Sylvie Blangy, chercheure au CEFE (centre d’écologie fonctionnelle et évolutive) du CNRS et directrice du GDR PARCS (participatory action research and citizen sciences), géographe et économiste de formation. Elle a développé de nouvelles méthodes de recherche mettant en relation l’expertise locale et les connaissances scientifiques.
*CIRAD : centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.
2. Trois journées de séminaires
Juin 2018
Programme
Ces trois journées de séminaire étaient articulées autour de plusieurs temps forts :
- Jour 1 : un atelier réservé aux doctorants de la Guadeloupe, selon la méthode participative originale dite : RAP (Recherche
Action-Participation) maîtrisée par nos deux intervenants.
- Jour 2 : un atelier destiné aux chercheurs et ingénieurs en recherche et aux membres de l’EREGIN et séminaire en accès libre sur le thème : « Intégrité scientifique : une préoccupation nouvelle pour une question ancienne ». Ouverture par le Pr Janky, directeur de l’EREGIN et président de l’Université des Antilles.
- Jour 3 : un atelier pour doctorants de la Martinique (sur le campus de Schoelcher).
Intervenants
Lors d’une première session en juin 2018, la formation a été menée par deux intervenants de renom : Dr Philippe Feldman, délégué à la déontologie et à l’intégrité scientifique au CIRAD national, membre du conseil scientifique (biodiversité)/Parc national de la Guadeloupe, initiateur de projets collaboratifs décidés par l’Outre-mer pour l’Outre-mer, pour la conservation, la gestion et la valorisation de la biodiversité pour le développement.
Ainsi que Dr Sylvie Blangy, chercheure au CEFE (centre d’écologie fonctionnelle et évolutive) du CNRS et directrice du GDR PARCS (participatory action research and citizen Sciences), géographe et économiste de formation. Elle a également développé de nouvelles méthodes de recherche mettant en relation l’expertise locale et les connaissances scientifiques.